les gardiens de la lagune

Une aventure de Hugues de Tarse à Venise

EXTRAIT

“Ce matin-là, quand Jacopo Vitturi glissa son poignard à sa ceinture, il souriait. Et dans ce visage à la beauté hautaine, ce sourire était aussi incongru que s’il était apparu sur le marbre d’une statue. Jacopo avait enfin retrouvé celui qu’il haïssait. Quatre longues années de recherche jusqu’à ce jour béni où Luigi lui avait annoncé qu’il avait trouvé la cachette de l’Egyptien.
Pasquale, son serviteur, posa sur ses épaules une épaisse cape de velours et il le chassa d’un geste. Nul ne devait le distraire. Une seule pensée l’occupait, la mise à mort d’Andrea l’Egyptien. Il releva sa capuche, glissa son épée au fourreau et sortit.
Ses hommes de main, Luigi Megna et Paolo Fonte l’attendaient dans la gondole arrimée au ponton du palais Vitturi. Il ne leur prêta pas plus d’attention qu’il n’en avait accordé à son serviteur. Il s’assit, conscient du battement sourd de son cœur, de son souffle court. L’excitation de la chasse l’avait pris et il ne se sentait jamais aussi vivant que dans ces moments-là.”

Résumé

Une ancienne légende vénitienne raconte que sous l’archipel, sommeille une bête – dragon ou monstre d’apocalypse – que seuls les gardiens de la lagune tiennent en respect.
Nous sommes en 1162, des ossements enfouis sous les décombres d’une église font ressurgir un passé que beaucoup auraient préféré garder secret… Quelques jours plus tard, un cadavre est retrouvé dans le canal du Rivoalto. Un meurtre qui entache le nom du doge Vitale Michiel II. Malédiction, crime politique ou vengeance? Hugues de Tarse aura besoin de toute sa sagacité et de celle d’Eleonor de Fierville pour comprendre à quel point les Vénitiennes jouent un rôle fatal dans cette sombre histoire d’amour, de jalousies et de haine.

Une intrigue qui nous fait plonger au cœur d’une Venise inconnue, celle de l’époque médiévale. La jeune République Maritime est déjà un empire, ses vaisseaux sillonnent une mer Adriatique qu’on nomme le Golfo de Venezia, des navires abordent aux rives de l’Orient et de la lointaine Chine, le doge porte encore le titre byzantin d’Hypatos…

Éditions 10/18
432 pages
8,40 euros
ISBN 978-2-264-07219-1
Parution : 3 janvier 2019